Billets du monde

  La contrefaçon des billets de banque

Les imprimeurs de billets de banque sélectionnent des procédés de fabrication extrêmement difficiles à reproduire afin de freiner la falsification des billets.

Depuis l'invention du papier-monnaie - en Chine, dès le XIe siècle -, les imprimeurs spécialisés tentent de mettre au point des méthodes rendant les billets infalsifiables. La fabrication de faux billets est plus facile que celle de la fausse monnaie. Forts de ce constat, les imprimeurs officiels et les faussaires se sont engagés dans une course jamais interrompue, où les premiers ont certes toujours une longueur d'avance, mais où ils sont aussi sans cesse talonnés par les seconds.

 

MENACES DE SANCTIONS POUR LES FAUSSAIRES

Naturellement, il existe des lois prohibant la contrefaçon des billets de banque. Dans tous les États, la falsification des billets ou la mise en circulation de faux billets sont considérées comme une infraction grave, jadis souvent punie de mort.
Sur la plupart des billets figurent les menaces de sanctions attachées à cette interdiction. Un billet de la banque de Gera, dans l'ancienne principauté de Reuss, en Allemagne orientale, montrait un mur de prison sur lequel était écrit que les faussaires étaient passibles de peines d'emprisonnement. Les signatures et les sceaux constituent d'autres mesures de protection appréciables; plus récemment, on a vu apparaître sur certains billets des mentions de copyrights.
Cependant, toutes ces mises en garde n'ont encore jamais réussi à décourager un faussaire déterminé. C'est pourquoi les banques émettrices préfèrent se fier à un graphisme compliqué, difficile à reproduire, ainsi qu'à des procédés de fabrication coûteux, inabordables pour les faussaires. Alors qu'au temps des premiers billets, réaliser une copie convaincante d'un billet de banque ne nécessitait que le talent d'un graveur doué. Et, plus tard encore, lorsque l'on apposa des cachets de cire et des tampons gravés sur les vrais billets, il était encore possible de les imiter - cela devenait seulement un peu plus difficile. Vers 1750, Benjamin Franklin, le célèbre homme d'État américain, mit au point la méthode d'impression naturelle, qui consistait à appliquer l'empreinte de feuilles et de fleurs véritables sur les billets. Les filigranes furent également parmi les premiers éléments sécuritaires introduits.

 

LES TROIS TECHNIQUES D'IMPRESSION

De nos jours, on dispose de trois techniques d'impression majeures, qui sont ordinairement combinées entre elles. La typographie est surtout utilisée pour les numéros de série, les sceaux et les signatures. Avec l'héliogravure sont imprimées les images centrales gravées sur des plaques métalliques. Avec l'offset, c'est le motif du fond qui est réalisé.

 

PAPIER À INCLUSIONS ET MÉLANGES DE COULEURS

Grâce aux progrès réalisés dans l'industrie du papier, il est désormais possible, outre les filigranes, d'incorporer dans le papier des fibres de couleurs multi-tons, des bandes métallisées et des feuilles de plastique. Les rotatives, ou presses à imprimer en continu, permettent aussi de traiter les deux faces du papier en même temps et d'apporter de nombreux éléments graphiques l'un à la suite de l'autre selon diverses techniques d'impression et dans des tons variés. Pour finir, les feuilles de tirage sont coupées automatiquement, de sorte que des billets absolument identiques quittent les ateliers d'imprimerie. Au stade de la maquette, les graphistes peuvent déjà sélectionner la ou les techniques d'impression et le mélange des couleurs qui permettront de réaliser chaque détail graphique.

 

FAUX BILLETS PHOTOCOPIÉS

Avec l'apparition des photocopieuses couleur, les imprimeurs officiels de billets se sont trouvés face à un nouveau défi. En conséquence, il a fallu remplacer partiellement le papier fiduciaire par des feuilles de plastique (à base de polymères) et introduire des hologrammes - qui produisent des images différentes et des couleurs variées selon l'angle d'observation - dans certains billets modernes. Les encres spéciales et les mélanges de couleurs, impossibles à rendre exactement à l'aide d'une photocopieuse couleur, offrent des garanties supplémentaires.

(c) Éditions Atlas -textes et illustrations




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